Mon histoire

Ma vie a été jalonnée d'évènements qui m'ont construite petit à petit; la violence familiale quand j'étais enfant, le harcèlement scolaire, la violence conjugale et pour finir les soucis de santé.

Tous ces évènements ont contribué à être la femme et la professionnelle que je suis aujourd'hui.

céline naud psy en ligne
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En cours de construction, un peu de patience pour la suite ...

Mon enfance

Ma première vie

histoire des violences conjugales céline naud
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"Tu as un gros nez, tu es moche", "les hommes ne t'aimeront pas", "tu finiras droguée sur le trottoir", "tu ne sais pas gérer ton argent", "tu es dépensière", "tu ne sais rien faire", "tu n'y arriveras pas", "tu n'a pas la capacité pour le faire", "tu es nulle", "tu es égoïste", ....

Ce sont quelques exemples de phrases que j'ai pu entendre dans la bouche de ma mère.

Et nous pouvons rajouter que ma mère a tout fait pour avorter et cacher sa grossesse jusqu'au dernier mois.

Je me souviens qu'enfant, je jouais dans un placard. Cachée entre les murs, mon lit et les portes du placard, j'inventais toutes sortes d'histoire, des vies toutes plus extraordinaires que les autres, un moyen pour moi de fuir la réalité; la violence familiale que nous subissions et dont nous étions témoin.

Mon adolescence

Difficile de se construire dans un environnement où votre mère vous hurle dessus, où vos parents s'insultent, se menacent physiquement.

Avec les amis j'ai tenté de survivre et puis au lycée des réflexions, des attaques par un, puis deux, puis plusieurs. Ce n'était pas bien méchant, évidemment... Pour eux peut-être mais au quotidien c'était l'enfer pour moi.

C'est la psychothérapie qui m'a fait de poser le mot harcèlement, ce qui m'a permis de guérir cette blessure profonde et ses conséquences.

Ne pensais pas que j'étais simplement victime, j'ai fait des choses dont je ne suis pas très fière. Mais à l'époque je n'avais pas le recul de la femme d'aujourd'hui. J'étais centrée sur ma souffrance, mes peurs qui me demandaient beaucoup d'attentions, alors j'ai oublié parfois de me soucier de l'impact de mes actes sur mon entourage.

Ma vie amoureuse

Les petits copains? Vous imaginez bien que c'est dans la lignée de ce que j'ai connu à la maison, et puis je ne pouvais pas accepter l'amour puisque selon ma mère je n'étais pas aimable. Les choix se portaient donc sur des garçons qui me renverraient cette image de fille laide et inintéressante.

Et puis cet homme parfait que j'attendais arrive. Je pleure souvent, il me dit des méchancetés mais me dit que c'est pour mon bien. Quelle chance j'ai d'être tombée sur lui! Comment un tel homme pouvait s'intéressait à moi? Non vraiment j'avais de la chance, alors on se mari pour éviter qu'il ne mute dans le Nord. Puis vient les enfants, la maison, tout est parfait! Evidemment que tout est parfait et je vais faire en sorte que cela le soit aux yeux des autres, quitte à oublier qui je suis, mes besoins.

Je me souviens de la légende que mon ex-mari a écrit sur le livre photo de nos vacances où nous dormions tous les deux; "le beau et la bête", c'était pour rire évidemment je n'ais pas le sens de l'humour.

Côté étude je me cherche, de toute façon je suis nulle alors pourquoi travailler puisque tout le monde s'en fou.

C'est le harcèlement scolaire qui m'a poussé à travailler mon bac pour l'obtenir et surtout ne pas redoubler !!!! C'est ainsi que j'ai obtenu mon bac F2 (bac technologique spécialité électronique), comme quoi il y a toujours du positif dans ce que l'on vit.

Comme je trouvais que j'étais trop jeune pour faire des études courtes, je suis partie à la fac. A l'époque il n'y avait aucune sélection et tout le monde pouvait s'inscrire. J'ai passé ainsi un DEUG science de la matière option chimie. Oui rien à voir, mais là aussi c'est la rage qui m'a fait réussir. Je me souviens qu'un enseignant de l'université m'avait dit "vous allez échouer". Cette phrase était celle de trop et il était clair dans ma tête qu'il n'était pas question que je n'y arrive pas.

La première année de fac j'ai fait une dépression suite aux harcèlement, mot que j'ai pu posés après la thérapie. Cette année a été un enfer psychologiquement, ça a été très dur pour moi. La deuxième année j'ai croisé un de mes bourreau (c'est comme cela que le voyais), devant la fac. Il était super content de me voir ???? Moi j'étais tétanisée, son regard avait changé oui mais moi je n'avais pas oublié. Il ne saura certainement jamais l'enfer qu'il m'a fait vivre, pour lui c'était certainement amusant.

Arès mon DEUG je voulais suivre mon compagnon, cet homme extraordinaire alors j'ai abandonné mes études.

Je l'ai suivi et me suis occupée de lui la première année et veillé à ce qu'il soit dans de bonne conditions pour réussir. Aux vacances je travaillais comme femme de chambre pour gagner de l'argent et juste avant j'étais serveuse dans un restaurant. J'ai commencé à travailler à 16 ans.

L'année d'après j'ai décidé de passer mon CAP d'esthétique-cosmétique en faisant une formation pour adulte j'avais 22 ans.

J'ai commencé à travailler dans une parfumerie où j'apprenais le métier de conseillère beauté et je suis tombée enceinte de mon premier enfant. J'ai arrêté de travailler et j'ai enchainé avec mes deux autres grossesses.

J'ai repris le travail doucement en étant esthéticienne à domicile et cela m'a énormément enrichi. La rencontre avec des personnes âgées, des personnes malades m'a profondément marqué. Petit à petit je me suis tournée vers les massages de bien-être et l'énergétique.

Côté études et professionnel dans ma première vie

Cela ne va vraiment plus, je suis très mal dans ma peau, je ne m'aime pas, je sombre, pourquoi puisque j'ai tout?

Je vais finir par le découvrir patience! Un sms "j'ai trop hâte de te voir et que tu me fasses l'amour", il fallait que je le vois, c'étais certainement écrit. Tout bascule, tout s'écroule comme un château de carte, en moi c'est le feu plus rien n'est logique. Les cris, les pleurs, les explications "elle est mieux que toi, je l'aime", "tu ne te bat pas assez pour me garder". Me battre ?! Quelle drôle d'idée, me battre pourquoi ? Pour un homme qui m'a menti et qui continue à me mentir? Pour un homme qui me dit que je ne suis pas à la hauteur?

Qu'est-ce que je n'ai pas entendu durant cette période ! "Laisse la maison à ton mari et à tes enfants et toi part car tu n'as pas les moyens de vivre dedans", "Mais s'il t'insulte et te frappe c'est parce que tu le provoques, tu portes des jupes quand il n'est pas là, c'est de ta faute" Ahhhh la belle-famille qu'on rêve tous d'avoir.

Quant à mon ex-mari? Et bien, j'ai eu droit à une proposition de continuer à vivre ainsi; j'avais droit à la maison et à son argent et en contrepartie je m'occupais des enfants, par contre je n'avais pas le droit de voir d'autres hommes. Lui pouvait faire ce qu'il voulait car il ramenait l'argent.

Et puis un jour cela dérape, le mensonge de trop, la violence verbale et les premiers coups. Je me souviens l'avoir consolé, il me disait "merci d'être là" en pleurant. Il passait des heures à me parler jusqu'à ce que je craque et que je pète un câble. Les mots et les phrases étaient de plus en plus tranchants "Tu ne sers à rien", "les enfants n'ont pas besoins de toi", "personne ne t'aimer comme je t'ai aimé", "personne ne voudra de toi", "tu finiras clocharde". J'ai pensé au suicide aux vacances de Noël juste avant que je parte, il avait pis les enfants et j'étais seule pour les deux fêtes. Seule, pas tant que ça, j'avais droit aux sms de mon ex-mari où il continuais à me poussait à bout. Et puis ma famille et mes amis m'appellent et ils me disent tu ne resteras pas seule pour le jour de l'an. Mon père ramène les enfants, les amis débarquent et je passe un jour de l'an extraordinaire. Ils ne le savent pas mais ils m'ont sauvé la vie. Mon ex-mari a été furieux et cela a déclenché une colère noire chez lui!

Avec le recul je me demande s'il ne voulait pas me pousser au suicide, cela reste bien sûr mon interprétation.

La violence va crescendo. Les enfants et moi-même vivons avec la peur au ventre. La psy me dit "si vous en savez pas protéger vos enfants on va vous les enlever". Mon fils se fait convoquer par l'infirmière du collège car ils parlent avec ses camarades et cela remonte aux oreilles des adultes.

Je dois partir nous mettre à l'abris, mais pour aller où? Je n'ai pas d'argent, rien. Mon ex-mari en semaine est chez sa maîtresse et le week-end il revient et me demande expressément de partir pour qu'il passe du temps avec les enfants. Il me reproche d'être toujours là, me soupçonne d'avoir des amants. Je me fais un sandwich et j'emporte une bouteille d'eau avant qu'il se réveille. Je vais dans la forêt et j'attends que le temps passe, c'est long, je ne sais pas quoi faire, je sais que je n'ai pas le droit de rentrer chez moi. Et puis un sms "rentre s'il te plait maman, papa a trop bu, j'ai peur." Il est temps pour moi de rentrer et de me mettre en bouclier entre mes enfants et leur père.

C'est très compliqué de partir lorsque l'on a entamé une procédure de divorce. Vous ne devez pas quitter la maison sous peine d'abandon de foyer. Vous devez protéger les enfants mais vous ne devez pas empêcher le père de les voir. Quoi faire?

Le soir de trop, il se frappe devant moi après m'avoir fait saigné. Il me dit que c'est moi qui est folle, il se met à crier dans le couloir "arrête de me frapper", il se mort la lèvre pour se faire saigner. Le regard est celui d'un fou et on ne résonne pas un fou. C'est la deuxième fois que je viens porter plainte. C'est tellement humiliant de se retrouver là dans ce bureau à parler de tout ça. J'ai honte mais je sais que je n'ai plus le choix. Je me demande

Je demande donc la protection juridique que j'obtiens, je peux donc partir plus tôt de la maison sans attendre de passer en conciliation pour le divorce.

Mon métier

Ma vie intermédiaire

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Co-fondateur

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Les tribunaux

grayscale photo of woman hugging baby
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J'ai dû partir, fuir et abandonner toute ma vie. J'ai gardé une voiture, mes vêtements, des décoration et des albums photos. Le tout tenait dans une voiture. Un dernier regard à cette maison pour laquelle j'avais fait les plans, j'avais investi de l'argent, du temps, où j'y avait inscrit mes rêves.

Je me souviens avoir fait le tour de cette maison pour lui dire aurevoir et merci pour ce qu'elle m'avait apporté. cela peut paraître ridicule mais j'en ai éprouvé le besoin. J'ai compris que cette maison avait une symbolique forte pour moi et que ce rituel m'avait beaucoup aidé.

Qu'est-ce qui m'attendait à présent? Je n'en avait aucune idée. J'étais partie pour vivre au jour le jour sans visibilité sur l'avenir. Allais-je finir sous les ponts, comme on me l'avais souvent dit ? Allais-je m'en sortir? Et mes enfants? Comment leur ôter cette souffrance, moi qui avait promis de ne jamais leur faire subir ce que j'avais vécu? Tant de chose ce bousculer dans ma tête. Ce qui était sûr c'est qu' à présent je faisais partie des "cassos", des personnes qu'il faut mettre à distance ou bien des personnes qui font pitiés. On l'entend mais on fait semblant de ne rien avoir entendu. Je le vois aussi dans le regard des gens, dans leur attitude. C'est injuste, j'avais envie d'hurler que j'étais toujours un être humain et que comme tout le monde je méritais le respect.

Mais il y a les statiques qu'on vous rappelle. A l'époque c'est ce que je pensais et c'est la rage qui m'a permis de m'accrocher.

La souffrance et la peur

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